À Montréal, samedi 23 janvier, est décédé Régis Parent, à l’âge de 81 ans, laissant dans le deuil son épouse Christine Ahmarani, ainsi que ses deux filles, Maryse, Martine et son fils Stéphane, né d’une précédente union.

Régis est né à Saint-Modeste, tout près de Rivière-du-Loup. Il a fréquenté l’Externat Classique de Rivière-du-Loup puis, a été pensionnaire pendant deux ans au Collège Sainte-Anne-de-la-Pocatière, avant d’être admis au Collège universitaire de Laval pour y terminer le cours classique. Il a obtenu un premier poste en 1963, d'enseignant de mathématiques chez les Oblats de Jonquière, d’une durée de deux ans avant de quitter pour le Sénégal en 1965. À son retour en 1969, il a entrepris des études supérieures en Arizona, et a débuté sa carrière à HEC Montréal en 1970.

Titulaire d’une maîtrise en mathématiques de l’Université de Flagstaff, en Arizona, il a consacré l’essentiel de sa vie à l’enseignement. Pendant les cinquante dernières années, il a enseigné la recherche opérationnelle, à titre de professeur agrégé de HEC Montréal, au Département des sciences de la décision. Avec deux collègues émérites, il a écrit une œuvre didactique : La recherche opérationnelle. La première édition a reçu le Prix François-Albert-Angers de l’École des Hautes Études Commerciales de Montréal.

La deuxième édition a obtenu, en 1999, le Prix du ministre de l’éducation, qui lui a été remis par François Legault, un de ses élèves dans les années Soixante dix. En 2000, ce livre a obtenu deux prix : le Prix Adrien-Pouliot pour le meilleur matériel didactique ou de vulgarisation, aux niveaux collégial et universitaire, et le Prix du meilleur livre en mathématiques décerné par L’Association mathématique du Québec. Ce livre a été distribué en Europe et en Afrique.

Outre l’enseignement de la recherche opérationnelle, ses intérêts ont porté sur le calcul des probabilités, la statistique et les mathématiques financières, sujets sur lesquels il a publié, en collaboration avec quelques collègues, divers ouvrages.

Sous l’égide de l'Agence canadienne de développement international, il a accompli des missions au Sénégal, au Gabon et au Cameroun. Avec le soutien de la Banque Mondiale, il a mis sur pied un Centre de formation en comptabilité à Madagascar. Il a effectué plusieurs courts séjours d’enseignement dans plusieurs autres pays d’Afrique dont le Maroc, le Zaïre, le Togo, le Mali, la Guinée-Conakry et la Côte d’Ivoire.

De toutes ses missions, il affectionnait particulièrement Madagascar où il avait contribué à la mise sur pied d’Azimut, une organisation caritative dirigée par une de ses filles, et vouée depuis 2010, à l’épanouissement des Malgaches, et ce dans le respect de l’environnement. Il s’y est rendu chaque année pour y apporter son soutien et son expérience pour la poursuite de cette œuvre, qu’il qualifiait de remarquable.

Sa vie a été consacrée à la formation des générations de jeunes entrepreneurs d’ici et d’ailleurs. Cet homme de tête avait la souplesse d’un homme de cœur. Son amour des gens et sa générosité envers les autres lui venaient en bonne partie de son père, Adélard Parent, qu'il admirait et dont il voulait transmettre le modèle à ses enfants.

Ce dévouement envers les gens, il l’exprimait aussi à travers le contact avec les jeunes. Cet amour il le transmettait également dans son travail poursuivi avec acharnement et enthousiasme depuis 1965, lors de ses missions à l’étranger. Partout où il allait dans le monde, il portait dans son cœur les Africains et leur combat pour leur reconnaissance et leur mieux-être. Sa vie a été remplie de défis, d’aventures, de péripéties, et avec la complicité de son épouse Christine, qui a partagé ses rêves, il a su transmettre son savoir aux autres.

Une mémoire exceptionnelle lui aura permis d’apprendre plusieurs langues, dont le russe, l’allemand, l’arabe, l’italien, l’espagnol et le hongrois.

Il a poursuivi, de 1957 à 1963, une brève carrière dans l’Armée de terre à Gagetown au Nouveau-Brunswick ainsi qu’au Yukon. Il est devenu militaire-étudiant pour défrayer le coût de ses études à la Faculté des Sciences de Laval. À son retrait des Forces armées canadiennes, il détenait le grade de lieutenant.

Voilà comment après toutes ses aventures il percevait son passage sur terre : « Dans la vie, la seule chose que l'on peut espérer faire, c'est d'ajouter son petit coup de pinceau à la grande fresque de l'humanité ». C’est une façon poétique de décrire l'empreinte qu’un esprit fin et actif comme le sien espérait laisser derrière lui.

Régis laisse également dans le deuil ses sœurs Régine, Rose-Marie, Rollande et ses frères Romain, Rino et Richard, leurs conjoints(es), ses beaux-frères, ses belles-sœurs, plusieurs neveux, nièces, cousins(es), la communauté de HEC Montréal ainsi qu’autres parents et amis(es).

Selon sa volonté, ses cendres seront inhumées à Madagascar.

La cérémonie des adieux aura lieu le samedi 28 janvier 2023 à 14h. La famille recevra les condoléances dès 13h.

En lieu et place de fleurs, ceux et celles qui souhaiteraient faire un don en sa mémoire peuvent le faire à la Fondation du Dr Julien.

Pour offrir vos condoléances à la famille, nous vous invitons à signer le livre d'or.